lundi 26 juillet 2010

Au bord du fleuve de mon blues (extrait de mon ADN)

Après la pluie la neige totale éclipse le soleil a froid

Le désarroi est roi

Mon cœur est mort de haine dans la violence d’une arène

Le vent de la liberté a tu son souffle

Question qui tue :

Qui es tu ?

Ami ? Ennemi ?

Mon esprit est une arme

A feu et à sang

Et ma vie s’écoule à petit feu, lentement comme cette larme

De feu et de sang

Brûlante acide qui coule sur ma joue

Tapi dans la pénombre j’attends que se joue

Le jour le plus long de la fin de ma nuit

Ma vie et mes pensées s’enfuient

Pourtant confiant je me sens

Fin prêt pour l’ultime instant

Je me rue vers ce temps mort qui me tue

Car je sais qu’est venu

Le moment de la délivrance de mes maux et des choses qui m’ennuient

La dame en noir seule a le pouvoir de briser mes chaînes

Comme dit Nina :

« de la révolte naîtra le cri,

Du cri la force et la lutte,

Et de cette lutte le sens,

Qui n’en ira pas moins se fondre dans l’étape ultime : le néant. »

Du noir je broie, de l’absinthe je bois, et dans mes souvenirs me noie.

Je ne sais plus

Pourquoi il a plu…

Ces mots qui vous invitent à une promenade douce amère

Au bord du fleuve de mon blues...


J’écris ce texte dans le noir

Assis au fond du creux de la vague de mon désespoir

Comme écrasé je me sens, par le poids d’une enclume

Alors encore une fois par la plume

Marc confie mon amertume...


Malgré mes excès et mes frasques

Depuis toujours,

Je traîne cette solitude gluante qui colle à mes basques

Comme un bagnard traîne son cafard au mitard

En comptant chaque nuit chaque jour

Qui passent,

Qui lassent,

Qui cassent...


Bruissement de feuilles mortes

Comme l’amour du sombre héros

Qui sombre dans la tourmente de ses maux.

I’m a dead man walking alone in the dark,

Je suis le fantôme de Marc,

L’ombre d’un poète inconnu amoureux fou des mots.

Je rêvais d’avoir une île de tendresse à moi,

Ou une presqu’île d’amour presque à moi

Rêve d’enfant, rêve d’ado, rêve de presque adulte, rêve intemporel :

Maman gardienne du temple de ma foi,

Dans ses bras me prend une dernière fois

Pour me dire combien elle m’aime et est fière de moi.

Je rêve de ce rêve qui a fait du 17 Oct 93 un cauchemar

Et j’en crève.

Depuis 17 ans maintenant,

Maman

Je te rêve et j'en crève,

Mais je le cache derrière une image virtuelle

De noctambule somnambule funambule

Qui fabule déambule dans une bulle

Spleen d’octobre… j’ai le blues…

De qui? De quoi?

De toi Maman,

Et il pleut

Ces mots qui invitent la terre entière

A une promenade douce amère

Au bord du fleuve de mon blues.


Dédié, comme chacun de mes pas vers mes rêves en formes d'étoiles, à ma mère veilleuse, ainsi qu'à tous ceux et toutes celles qui ont perdu des êtres chers.

OnE LOVe !

1 commentaire:

  1. En tes mots, pépites hantées, la force d'émousser le fil meurtrier des lames les plus dures d'automne.

    L'encre sang coule de tes mots, c'est beau et c'est triste comme la péremption de nos chairs.
    Comme l'homme retourne à la terre, vous êtes plusieurs en toi, ta force te vient de là !

    Poésie aiguisée d'une beauté pâle et crue comme un mois d'octobre maudit, je vous salue.

    Akata

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